Vague de froid: Protégez votre nuque!

On le sait par expérience, les écarts de températures peuvent avoir des effets douloureux pour la nuque. Que les professionnels parlent de cervicalgies communes aigues ou que les patients préfèrent employer le terme de "torticolis", le résultat est le même, la nuque est enraidie et fait mal. Comment les éviter?

Une région sensible et très exposée.

La nuque est une région très exposée aux changements de température et qui possède de nombreux liens anatomiques et physiologiques avec les centres de thermorégulation du corps. Pour preuve, ce n'est pas pour rien que l'on conseille en été de mouiller cette zone avant de rentrer dans l'eau afin de se prémunir des risques d'hydrocution.

Elle est d'autant plus exposée que même en étant habillé, c'est une zone que l'on laisse habituellement découverte de tout vêtement. Cela à des fins sociales (montrer son ouverture aux autres, sa confiance, faciliter la prise de parole et la communication...), ou esthétiques (bijoux...) et surtout par un nécessaire besoin de mobilité de la tête. Malheureusement, les muscles puissants qui composent les tissus mous du cou tolèrent très mal le rafraichissement immédiat de l'air ambiant dont les courants d'air sont la meilleure manifestation. Rappelons au passage qu'un courant d'air diminue encore d'environ 10° le ressenti de la température ambiante.

Face à une descente subite de la température, les différents capteurs neurosensoriels de cette région transforment de simples frissons en de belles contractures bien douloureuses et inconfortables qui mettront au moins 3 jours à passer. Certes ce mécanisme "réflexe" de sécurité est aisément attribuable à un manque de chance. Mais vous pouvez augmenter vos chances (si l'on peut dire!) et éviter de rencontrer ce désagrément en consultant régulièrement votre ostéopathe. Celui-ci va chercher à diminuer les phénomènes de "facilitation neurologique" , c'est à dire vous rendre un maximum de mobilité cervicale pour empêcher les capteurs d'être en permanence bombardés d'informations au quotidien. De ce fait, quand un coup de vent, un courant d'air froid ou un faux mouvement se manifeste, le système l'intègre et le gère calmement sans se sentir dépassé et forcé de tout verrouiller!

Quelques conseils pour ne pas subir de torticolis.

Nous l'avons vu, notre cou et notre nuque sont très sensibles à la température. Il faut donc éviter les températures qui pourraient les titiller. Dormir dans une chambre sans courant d'air avec une humidité correcte et une température entre 17 et 19° est un bon point. Au matin, se lever doucement et correctement sur le côté limite les risques de créer des spasmes musculaires. Il faut préparer tranquillement les cervicales pour la journée en les échauffants par de légers mouvements rotatoires ( faire des petits 8 avec le bout du nez, rouler des épaules, faire des mouvements de "houla hoop" du bassin par exemple) et prendre une douche raisonnablement chaude au début sans jet trop puissant. Au moment de sortir de chez vous, couvrez-vous bien la nuque et le cou. Pour ce dernier point soyez vigilant à conserver un minimum de mobilité cervicale, sinon ce sont les lombaires qui devront compenser et ce sont elles qui risquent de souffrir. N'évitez pas un torticolis pour vous créer un lumbago, ce serait un comble! XD

Et dans la journée, fuyez bien sûr les courants d'air et les écarts trop rapides de température. C'est à dire: ne surchauffez pas une pièce ou l'habitacle de votre véhicule, sinon à la sortie vous ferez l'expérience de l'effet "kiss cool" ;)...

Et si malgré tout le torticolis me tombe dessus?

No panic! Mettez une bouillote sur la nuque en veillant à la séparer de votre peau par un linge humide pour ne pas vous brûler. Prenez un antalgique léger comme du paracétamol après en avoir (re)lu la notice mais ne massez pas. Puis prenez rendez-vous chez votre ostéopathe dont la formation permettra de vérifier qu'il s'agit bien d'un simple torticolis et de vous en débarrasser au plus vite!